Si le dérèglement climatique représente un défi pour les secteurs agricole, de la santé, de l’éducation, du bâti, des transports ou encore de l’énergie, il nous pousse également à nous questionner sur nos pratiques horticoles.

La nature nous rend de précieux services systémiques, essentiels à l’humanité : stockage de carbone dans les arbres et les sols, filtration de l’eau, rafraîchissement de l’air, pollinisation etc. Pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique, nous avons plus que jamais besoin de la préserver et de lui redonner une place centrale au sein de nos sociétés.

Cette démarche globale ne peut avoir lieu sans repenser les pratiques horticoles conventionnelles. Parce que la nature et la biodiversité sont au fondement de toute vie, il est temps de changer de paradigme et de concevoir nos espaces, urbains comme ruraux, en lien avec le vivant.

Aller plus loin dans le développement de pratiques plus écologiques

En dépit de l’émergence ces dernières années d’un paysagisme plus respectueux de la nature et de ses cycles, la majorité des pratiques horticoles est encore fondée sur la volonté de domestiquer le paysage et de le contraindre à des normes esthétiques à rebours de l’impératif écologique. Aujourd’hui encore, la culture des jardins ne prend que très peu en compte les enjeux liés à la biodiversité, à la libre évolution des espèces de faune et des essences d’arbres qui consiste à laisser les espaces naturels évoluer selon leurs propres lois, sans intervention humaine.

Une philosophie qui implique de ne plus planter et tondre de gazon, de ne pas chercher à influer sur la forme de la végétation ou encore la formation des sols. En misant sur ce type de culture, la nature devient une infrastructure à part entière composée d’espaces résilients et pérennes, qui participeront sur le long terme à la lutte contre le changement climatique.

Préserver les ressources naturelles

L’entretien conventionnel des espaces verts a également un fort coût écologique : emploi de pesticides, utilisation d’eau pour l’arrosage ou encore d’une tondeuse à gazon à moteur, fortement polluante et destructrice pour la biodiversité etc.

Pour faire face aux défis liés à la transition écologique, il nous faut revoir la manière d’utiliser les ressources naturelles pour entretenir nos parcs et jardins. Ainsi, la question de la gestion des ressources en eau potable doit être abordée et de bonnes pratiques mises en place pour tenter d’enrayer l’amenuisement des réserves.

La nature pour rafraîchir nos espaces de vie

Autre aspect à prendre en compte : le rafraîchissement de nos espaces de vie.

Pour éviter de polluer l’air, l’eau et les sols, privilégier des espaces verts écologiques et adaptés aux conditions climatiques actuelles est une solution qui permet de rendre nos cadres de vie plus respirables, atténuer l’impact de la pollution sur la santé et créer des zones de fraîcheur, en ville comme à la campagne.

Durablement vôtre,

Laurent Joulia

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